Le contexte historique
Naomi était une femme israélite vivant en Israël « à l’époque où les juges régnaient ». Il s’agit d’une période située approximativement entre 1300 et 1050 avant J.-C. (voir la chronologie), lorsque les Israélites vivaient déjà dans le pays de Canaan, mais n’avaient pas encore de rois pour les gouverner. Naomi était mariée à Elimelech et avait deux fils, Mahlon et Chilion. La famille vivait à Bethléem, une petite ville près de Jérusalem. Mais lorsqu’il y a eu une famine dans le pays, ils ont déménagé dans le pays voisin de Moab. Une partie de l’histoire de Naomi se joue là-bas, et une autre partie à Bethléem. Tout cela est décrit dans le livre biblique de Ruth.
Tout va mal
Dès le début de l’histoire, tout semble aller de travers dans la vie de Naomi. Il y a une famine dans le pays (peut-être comme un jugement de Dieu sur l’idolâtrie d’Israël), et la famille déménage dans un pays voisin. Ce n’était pas rare en cas de famine, mais c’était aussi risqué, car ces autres peuples ne craignaient pas le Dieu d’Israël. Vivre parmi eux, et donc aussi vivre loin du tabernacle, centre religieux d’Israël, en dehors de la terre que Dieu avait donnée à son peuple comme héritage éternel, rendait plus difficile de rester fidèle au Seigneur et de vivre selon ses commandements.
Nous lisons que la famille de Naomi ne s’est pas contentée de rester à Moab pendant la famine, mais qu’elle y est « restée ». Les deux fils épousent des femmes moabites : Ruth et Orpa. Mais Elimelech, Mahlon et Chilion meurent tous, de sorte que Noami se retrouve avec ses belles-filles. Elle décide de retourner dans sa patrie et demande à Ruth et Orpa de ne pas la suivre, parce qu’elle ne peut leur offrir aucun espoir pour l’avenir.
« Non, mes filles, car à cause de vous je suis dans une grande amertume parce que l’Eternel est intervenu contre moi. » (Ruth 1:13). Naomi est dépeinte comme une femme totalement déçue et sans espoir. Elle avait déménagé à Moab pour sauver la vie de sa famille, mais elle revient comme une pauvre veuve. Comme elle le commente : « Ne m’appelez pas Naomi [1], appelez-moi Mara [2], car le Tout-Puissant m’a remplie d’amertume. J’étais dans l’abondance à mon départ et l’Eternel me ramène les mains vides. Pourquoi m’appelleriez-vous Naomi, après que l’Eternel s’est prononcé contre moi, après que le Tout-Puissant a provoqué mon malheur ? » (Ruth 1:20-21).
Un nouvel espoir
Mais Naomi ne revient pas seule. L’une de ses belles-filles décide de l’accompagner : « Où tu iras j’irai, où tu habiteras j’habiterai ; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu » (Ruth 1 :16). Cette jeune femme apporte un nouvel espoir dans la vie de Naomi. Non seulement elle travaille dur pour subvenir aux besoins de sa belle-mère, mais elle finit par épouser un homme de la famille de Naomi et donne naissance à un fils.
Selon les lois israélites, cet enfant a été compté comme un descendant du mari et des fils décédés de Naomi, et ainsi leur lignée familiale a été sauvée de l’extinction. « Les femmes dirent à Naomi: Béni soit l’Eternel qui ne t’a pas laissée manquer aujourd’hui d’une personne ayant le droit de rachat! Que son nom soit célébré en Israël! Cet enfant sera ton réconfort et le soutien de ta vieillesse, car ta belle-fille qui t’aime l’a mis au monde, elle qui vaut mieux pour toi que sept fils. » (Ruth 4:14-15).
Une grande perspective
Et l’histoire ne s’arrête pas là. Elle est suivie d’une courte généalogie qui explique comment le petit-fils de Naomi est devenu le grand-père du roi David – le plus grand roi d’Israël de tous les temps. Et nous savons encore plus : le Nouveau Testament témoigne de la naissance d’un autre enfant royal issu de cette lignée familiale. Il s’agit de Jésus-Christ, le fils de David et le Messie d’Israël. Bien sûr, Naomi ne savait pas tout cela. Mais nous le savons, et cela rend le miracle de l’espoir renouvelé de Naomi encore plus grand. Non seulement Dieu a prévu « une nourrice pour ta vieillesse » et une « belle-fille qui t’aime, qui est plus pour toi que sept fils », mais cette veuve sans espoir est devenue l’ancêtre du Fils de Dieu incarné. C’est une fin d’histoire vraiment heureuse
Quelques leçons pour nous
- Naomi avait fait tout ce qu’elle pouvait pour sauver sa famille de la famine, mais les trois hommes étaient néanmoins morts. Elle était maintenant convaincue que Dieu avait attiré la calamité sur elle, et avait perdu tout espoir. Mais cette histoire montre que Dieu peut changer n’importe quelle situation! Pour Lui, personne n’est sans espoir. Vous pouvez toujours vous tourner vers Dieu et placer votre espoir dans son amour et sa puissance infinis.
- À la fin de l’histoire, Naomi a trouvé une nouvelle joie. Mais celle-ci n’est pas venue comme elle l’aurait espéré – par l’intermédiaire de sa belle-fille moabite qui s’est remariée après la mort du fils de Naomi. Dieu peut nous bénir de manière inattendue. Et lorsque nous nous trouvons au milieu de « l’histoire », il peut être totalement impossible de comprendre ce que Dieu fait !
- L’arrière-arrière-arrière-petit-fils de Naomi, Jésus-Christ, apporte un nouvel espoir et un avenir éternel béni pour tous ceux qui croient en lui. « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix en vous confiant en lui, pour que vous débordiez d’espérance par la puissance du Saint-Esprit! » (Romains 15:13).
[1]Le nom ‘Naomi’ signifie ‘agréable’
[2]Le nom ‘Mara’ signifie ‘amertume’
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