Pourquoi ai-je besoin du Christianisme pour être une bonne personne ?

Si vous vous posez cette question, c’est que vous pensez sincèrement qu’il n’est pas nécessaire de devenir chrétien pour être quelqu’un de bien. D’une manière générale, vous vous estimez tout à fait capable de déterminer ce qui est bien et ce qui est mal, et de faire du bien à vos semblables. Il est évident que les personnes non religieuses peuvent agir de manière positive et que, par contre, les chrétiens sont capables de faire de mauvaises choses.

Vérifiez vos motivations

Pour répondre à votre question, examinons quelques-unes des hypothèses sous-jacentes que vous pourriez avoir:

    1. Vous pensez peut-être que le but du Christianisme est avant tout de faire de vous une bonne personne.
    2. Vous vous considérez capable de déterminer et de faire ce qu’il faut dans la plupart des situations. Vous admettez probablement qu’il vous arrive d’échouer moralement, mais dans la majorité des cas, vous agissez de manière satisfaisante ou même bien. Après tout, vous dites que personne n’est capable ni tenu de mener une vie parfaite.
    3. Vous estimez que le fait de vous conformer à vos propres normes morales vous permet de mener la vie d’une personne (généralement) bonne.
    4. Vous adhérez probablement à une vision relativiste de la vie : la doctrine selon laquelle la connaissance, la vérité et la mortalité existent en fonction de la culture, de la société ou du contexte historique et ne sont pas absolues.

Par conséquent, vous pouvez conclure que le Christianisme est inutile, insuffisant, voire nuisible pour comprendre ce que signifie être une bonne personne dans la vie.

Quelle morale choisir ?

Le problème de votre approche est la subjectivité. C’est un fait que des personnes différentes développent des normes éthiques différentes. Dès lors, comment pouvez-vous être sûr que vos normes morales personnelles sont suffisamment bonnes ou même ‘meilleures’ que les normes éthiques d’autres personnes ? Ce qui vous semble bon peut ne pas l’être pour quelqu’un d’autre. C’est ce que l’on constate dans l’histoire et dans le monde d’aujourd’hui, avec des nations qui maltraitent certaines minorités et qui sont convaincues que c’est tout à fait normal.

En outre, comment pouvez-vous être certain de disposer de critères valables pour déterminer vos choix moraux ? Aristote a enseigné que notre capacité unique de rationalité nous aide à éviter les comportements extrêmes afin de mener une bonne vie. John Stuart Mill soutenait qu’une bonne vie consistait à maximiser le plaisir par rapport à la peine. Certains philosophes affirment aujourd’hui que l’on peut mener une bonne vie lorsque nos désirs sont satisfaits et que notre potentiel personnel est accompli. Des objections peuvent être soulevées à l’encontre de tous ces points de vue, par exemple, un bon comportement moral n’est pas toujours rationnel, modéré ou agréable.

Que signifie réellement ‘être une bonne personne ?’. Parfois, les gens veulent dire : «Je ne tue pas, je ne vole pas, je ne triche pas, etc» Cependant, cela semble être une perception superficielle de ce qui est en jeu ici.

La Morale de Dieu

Dans la Genèse, le premier livre de la Bible, nous lisons que Dieu a créé l’Homme à Son image, ce qui implique que nous avons un sens inné du bien et du mal et une conscience. Cependant, la Bible indique également que nous ne comprenons et n’agissons que partiellement sur ce qui est ‘bien’, car l’image de Dieu en nous a été corrompue. La Bible enseigne qu’il existe une norme morale objective donnée à l’homme qui définit le bien et le mal sur la base du caractère de Dieu, qui est parfait en termes de sainteté et d’amour. Toutes les règles de la Bible, comme les 10 commandements découlent de cette compréhension de base.

Jésus a réitéré l’exigence de Dieu en matière de perfection morale:

Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. »(Matthieu 5:48).

Il a résumé le code moral de Dieu comme suit:

Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensé. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. »(Matthieu 22:37-40).

Nous sommes privés de la norme de Dieu

Il est évident que nous ne pourrons jamais être à la hauteur, car nous ne pourrons jamais être parfaits dans l’amour. La Bible enseigne donc que la condition de l’homme est affectée par le fait de ‘manquer la cible’ ou ‘le péché’: une puissance destructrice qui vit en nous et qui nous rend égocentriques en nous plaçant nous-mêmes et/ou d’autres entités au contrôle de notre personalité. Cette condition pécheresse affecte nos capacités morales, notre comportement et nos motivations.

Dans Son message sur la montagne (Matthieu 5-7), Christ a abordé de façon spécifique cette question en mettant en lumière la signification profonde des 10 commandements. Le fait de manquer de moralité dans ses pensées et ses motivations, par exemple en pensant du mal d’une personne dans son coeur rend également coupable devant Dieu (Matthieu 5:21-22). Jésus souligne également que le fait de ne pas faire le bien, alors que nous en avons la capacité, nous prive de la norme de Dieu. L’apôtre Paul le signifie ainsi: «Il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul.» (Matthieu 3:12). Nous péchons «en pensée, en parole et en acte, par ce que nous avons fait et par ce que nous n’avons pas fait. Nous ne t’avons pas aimé de tout notre coeur, nous n’avons pas aimé notre prochain comme nous-mêmes» (Livre Episcopal de la Prière Commune.)

Le But du Christianisme

Le message central du Christ n’était pas de nous enseigner à faire de notre mieux pour vivre une bonne vie en évitant de faire du mal aux gens et en accomplissant quelques bonnes actions. Il s’agissait de deux choses:

  1. La priorité absolue de notre relation avec Dieu.
  2. Lui-même comme l’Envoyé de Dieu pour restaurer cette relation et transformer notre nature humaine afin que nous puissions vivre comme Dieu l’a voulu: en tant que peuple réconcilié et renouvelé.

Cela affectera notre comportement moral dans nos relations avec nos semblables. Le Christ a rendu cela possible pour nous en sacrifiant Sa vie sur la croix pour le pardon de nos péchés en vue d’une transformation spirituelle intérieure, par l’action du Saint-Esprit.

Paul l’exprime ainsi:

«Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ.» (2 Corinthiens 5:17-18)

«Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit.»
(2 Corinthiens 3:18)

Le but d’une bonne vie selon la Bible est de refléter la nature de Christ dans notre vie. En bref, nous ne devons plus agir dans le seul but d’être des personnes “bonnes”. Sans relation avec Dieu, cela ne sert à rien. La bonne nouvelle, c’est que nous recevons de Dieu une grâce illimitée (une faveur imméritée) et la puissance du Saint-esprit pour grandir en le reflètant dans notre vie.

Conclusion

Tout le monde est capable de faire un peu de bien et, en s’y efforçant, peut-être même beaucoup de bien. Mais personne ne peut atteindre la perfection. Pourtant, c’est l’état dans lequel Dieu exige que vous vous trouviez. Il ne peut pas vous accepter comme Son image non-parfaite. C’est pourquoi Il vous donne Jésus pour vous amener à cet état. Vous n’avez pas besoin du Christianisme pour faire le bien, mais vous en avez besoin pour être parfait

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